Complexe de Cendrillon : comment devenir son propre Prince Charmant ?

Le week-end dernier, je suis allée voir Cendrillon de Kenneth Branagh.  Ne me demandez pas pourquoi ni comment je me suis retrouv...


Le week-end dernier, je suis allée voir Cendrillon de Kenneth Branagh. 
Ne me demandez pas pourquoi ni comment je me suis retrouvée devant cette séance alors que Big Eyes de Tim Burton (mon cinéaste fétiche soi dit en passant) me tendait pourtant les bras.
Au final, je suis sortie (un peu) moins déçue que je l'aurais cru, par ce conte d'enfance que M. Branagh n'a pas retouché d'un poil (ou presque). 
Le prince avait juste plus de texte que dans la version Disney et ça m'aura permis de revoir Richard Madden, mon beau et regretté Robb Stark de Game of Thrones et Cate Blanchett qui comme à son habitude, est parfaite.

Mais bon, quand même ! Passé le générique de fin, au moment de sortir de la salle, on se regarde avec le même air désabusé qui veut dire : "pfff c'est vraiment un conte de fée !"

Cendrillon ! Cette jeune fille douce et belle qui réalise son rêve de passer de la misère à la richesse simplement en attendant sa marraine, la fée et son prince charmant. Et en plus il ressemble à Robb Stark !

Beaucoup d’espoir et un peu de patience, "de la bienveillance et du courage " c’est donc ce qu’il faut à une (jolie ?) fille pour qu’elle puisse réaliser ses rêves et vivre un conte de fée.

Je dois avouer que j’y ai cru, en particulier lorsque je suis tombée amoureuse. Et il m’arrive encore, de plus en plus rarement, d’espérer qu’un événement extérieur viendra changer ma vie. Mais de toute évidence, je ne vis pas (encore) dans un château et le prince charmant n’est pas là. Alors oui, depuis les manifestations féministes soixante-huitardes à la parité de nos jours, on sait toutes (en théorie ☺) que ce fameux prince n’est qu’un mythe. Celui que les grands fabriquent pour nous donner de l’espoir, un peu comme le Père-Noel. 

Mais malgré tout, se pourrait-il que comme un ami qui est atteint du syndrome de Peter Pan et qui vit encore chez ses parents, je puisse être également contaminé par une maladie Disney. 

Oui il faut se rendre à l’évidence, je suis bien (en voie de guérison) atteinte du complexe de Cendrillon. 
Comment je le sais. Laissez moi vous expliquer plus clairement ce syndrome.

Disney/Jonathan Olley

L’origine du complexe 

L’expression « complexe de Cendrillon» a été utilisée pour la première fois en 1982 par la psychothérapeute et écrivaine Colette Dowling, pour décrire ce désir inconscient, principalement alimenté par la crainte de l’indépendance et l'envie d’être pris en charge par les autres. 

Cette sorte de syndrome, selon certains psychologues américains, atteindrait beaucoup de femmes surdouées.

Il se caractérise chez la femme par un sentiment tenace d’être une laissée-pour-compte, de ne pas être regardée par les hommes, ou de façon très passagère. C’est l’impression de ne pas être une femme valable dans le domaine des sentiments, de ne pas avoir ce qu’il faut pour retenir un homme. Cela s’accompagne d’un désir de revanche dans le domaine des activités sociales et professionnelles où la femme est très brillante et réussit très bien. 

Le besoin profond d’être prise en charge par les autres est une des raisons principales qui immobilise les femmes. 
Et le complexe de Cendrillon, représente ces attitudes et ces peurs refoulées (par une revendication d’indépendance exacerbée) qui maintiennent les femmes dans une sorte de pénombre et les empêche d’utiliser pleinement leur intelligence et leur créativité. 
Comme Cendrillon elles attendent qu’un événement transforme leur vie.


Une question d’éducation ?

En règle général et même aujourd'hui en 2015, les femmes ne sont pas préparées à à être indépendance, à vivre seule, à affronter la peur et à la surmonter. Nous sommes surtout encouragées à éviter tout ce qui nous effraie, et ce depuis le plus jeune âge, à ne faire que ces choses qui nous permettent de nous sentir à l’aise et en sécurité. En fait, nous ne sommes pas du tout préparées à la liberté, mais plutôt à son total opposé : la dépendance. Tout, sur la façon dont nous sommes élevées, nous porte à croire (petites filles) que nous allons être protégées, prises en charges, soutenues au sein d’un mariage heureux et ce jusqu’à notre mort. Peu à peu, bien sur, nous découvrons, chacune à notre manière, que cet idéal n'est pas toujours (voire presque jamais) vrai.

Les hommes eux, sont éduqués dans une optique d’indépendance. Tout aussi systématiquement que les femmes sont conditionnées à croire qu’un jour, elles vont en quelque sorte être sauvées. Le garçon, lui, apprend très tôt que son seul sauveur n’est autre que lui-même. Il doit se battre pour réussir. Et il doit le faire seul. 
C'est pour cela que les mots indépendance, combattivité, pouvoir… sont généralement associés au monde masculin. Alors que c'est loin d'être une vérité.

Mais nous pouvons nous aventurer hors de nos propres sentiers battus pendant un temps. Nous pouvons faire des études, de brillantes études même, travailler, voyager ; nous pouvons même bien gagner notre vie, mais en fin de compte, il y a un cadre bien défini à nos sentiments au sujet de l’indépendance.

Et toute femme qui regarde au fond d’elle sait qu’elle n’a pas vraiment été éduquée de manière à être à l’aise avec l’idée de s’occuper d’elle-même, de se tenir debout par elle-même, de s’affirmer seule. Au mieux, elle peut jouer le jeu de l’indépendance, tout en sachant qu'elle ne sera jamais l'égal de l'homme lorsqu'il s'agit d'indépendance. 
Mais vous savez quoi ? L’autonomie et l'indépendance que les hommes semblent avoir. C’est juste une question d’habitude !


Devenir son propre prince charmant

Alors comment dépasser ce complexe. Cette ☠!!?☹ qui nous barre la route vers le vrai bonheur.

Il n’y a qu’une réponse : c’est L’Amoooouuuur !
Non non, pas l’amour que vous ressentez pour votre chéri ou le mec que vous avez en vu. Mais l’amour que vous éprouvez pour vous-même. 
Quoi vous ne pensez pas qu’on puisse tomber amoureux de soi ? 

Remarquez que je ne parle pas ici de confiance en soi ou d’estime de soi, mais bien d’amour. L’amour que l’on doit avoir pour soi même, le seul, le vrai, l’inconditionnel et qui consiste à se faire passer en premier. Il n’y a là ni, narcissisme, ni prétention, ni égoïsme au contraire.

Vous devez absolument comprendre que vous êtes complètes et entières, aujourd’hui, maintenant et que tout est déjà en vous. Vous êtes totalement capables d’être heureuses et épanouies dès à présent. Tout ce que vous avez à faire est de commencer à vivre votre vie en vous faisant la place d’honneur qui vous est dû. En faisant passer votre bonheur et vos désirs en premier.

Et cela signifie, cesser de remettre à plus tard la réalisation de vos rêves en attendant « le jour où », ou tarder à passer à l’action par rapport à tous ces projets qui vous tiennent à cœur car quelque part, tout au fond de vous, vous espérez que M. Prince Charmant arrive pour rendre votre vie meilleure. Nous avons souvent tendance, même inconsciemment, à ralentir un réel investissement dans notre carrière, notre santé, nos finances ou même à devenir propriétaire parce que l’on est célibataire et que l’on pense que toutes ces choses se feront naturellement une fois que « le bon » arrivera dans notre vie. J’en sais quelque chose, croyez-moi !

Mais le secret : est que s’empêcher de réaliser ses rêves et de vivre pleinement est la raison principale pour laquelle le « Monsieur » n’arrive pas.

Donc n’attendez pas de trouver quelqu’un. Vous êtes déjà ce quelqu’un. 

Bien sur ce n’est pas facile à appliquer du jour au lendemain et cela commence par le plus important : s’aimer inconditionnellement.
Je crois infiniment que lorsque l’on s’aime sans condition aucune, et que l’on se respecte sincèrement, tout devient plus facile.

Christine Arylo, auteur américaine de Choosing Me Before We et bloggeuse que je vous conseille, donne une parfaite description de l’amour de soi : « l’amour de soi est un amour inconditionnel et un respect que vous avez envers vous-même qui est si fort, si solide, si inébranlable, que vous ne choisissez que des situations et des relations qui reflètent ce même amour et respect inconditionnel. » 

Dès lors, on ne vit que des expériences que l’on désire, et l’on ne s’entoure que des personnes qui nous traitent de la même manière que l’on se traite soi-même, c'est-à-dire avec amour, gentillesse, douceur, tendresse, empathie, etc.


Beau programme non !

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